Mer 05 Déc 2007, 11:41
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  Umro ustaški zločinac Ivo Rojnica

Autor: Tanjug

 
 


Ustaški zločinac Ivo Rojnica (92), osumnjičen za smrt velikog broja Srba, Jevreja i Roma na području Dubrovnika za vreme Nezavisne Države Hrvatske, umro je 1. decembra u Buenos Airesu.

Tim povodom direktor jevrejske organizacije Margelov institut Alen Budaj je izrazio protest što ovaj zločinac za života nije bio priveden pravdi, ocenivši da je to porazan čin za hrvatsko pravosudje.

Rojnica (92), koji je u NDH bio šef ustaškog štaba u Dubrovniku, umro je je 1. decembra u Buenos Airesu, a osumnjičen je za izvršenje masovnih zločina protiv civilnog stanovništva dubrovačkog kraja kroz sve trajanje ustaške tvorevine NDH.

Margelov institut podseća da su pred nadležnim institucijama Hrvatske pravovremeno pokrenuti pravni mehanizmi za sudjenje Rojnici na osnovu izvorne arhivske dokumentacije koju je hrvatskom tužilaštvu predao Centar Simon Vizental, navodi se u saopštenju.

Ivo Rojnica, rodjen je 1915. u selu Cista kod Imotskog, a 1946. godine u nekoliko odluka Zemaljske komisije za utvrdjivanje zločina okupatora i njihovih pomagača Narodne Republike Hrvatske i savezne Državne komisije u Beogradu označen je ratnim zločincem i kao takav zaveden u Kartoteku ratnih zločinaca Drugog svetskog rata.

Slučaj Ive Rojnice šalje antihumanističku poruku da se zločin isplati, ma kako velik bio, navodi se u saopštenju Margelovog instituta koji ujedno traži energičnije zauzimanje buduće hrvatske vlade kod procesuiranja ustaškog šefa policije iz Požege Milivoja Ašnera, koji sada živi u Austriji.

Hrvatska samo po doslednom izvršenju pravde nad ratnim zločincima iz doba ere nacizma, fašizma i ustaštva može efikasno krenuti u rasčišćavanje novijih zločina počinjenih na prostoru bivše Jugoslavije, navodi Margelov institut. Rojnica je zamalo postao hrvatski diplomata nakon što je Franjo Tudjman došao na vlast 1990. godine.

Margelov institut nedavno je promovisao knjigu "Vallis Judaea – Povijest požeške židovske zajednice" Alena Budaja o jevrejskoj zajednici u Požegi koja je nakon vek i po postojanja uništena krajem 1941. godine.

Budaj je pišući knjigu u dokumentima naišao na Ašnerovo ime, što je rezultiralo pokretanjem postupka protiv Ašnera. Ašner je tužio Budaja za klevetu, ali je izgubio spor, a hrvatske vlasti ništa ne čine da joj se i ovaj ustaški zločinac izruči iz Austrije.


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En 1999, le directeur du centre de Simon Wiesenthal à Jérusalem, Ephraim Zuroff écrivait une lettre au ministre des affaires étrangères de Croatie, Granic, en visite en Israël, pour le remercier de ce que Zagreb ait demandé à l’Argentine, l'extradition de l'ancien commandant Dinko Sakic, directeur de camp de concentration de Jasenovac. Zuroff exprimait l'espoir que la visite de Granic vers Israël contribuerait au développement des relations bilatérales entre la Croatie et l'Israël et améliorerait les relations entre Croates et Juifs. Mais Zuroff soulignait déjà que Sakic n'était pas le seul criminel de guerre croate qui n’ait pas été puni pour ses crimes. Zuroff demandait en conséquence à Granic de montrer sa bonne foi en coopérant avec la recherche d’autres criminels oustachis. Il écrivait déjà que la première étape dans cette direction serait l'arrestation de l'ancien oustachi Ivo Rojnica, qui prétendait habiter Zagreb.

Granic avait répondu en affirmant que la nouvelle demande de Zuroff serait prise en compte. La relance du Centre Wiesenthal démontre qu’il n’en a rien été.

Le centre Simon Wiesenthal continuait sur la voie qu’il s’était tracé pour obtenir l’extradition de Rojnica. Il prenait contact avec les autorités argentines qui défendaient alors les criminels de guerre. Le 12 juin 2003, le Centre s’en prenait au secrétaire argentin à la culture, Torcuato di Tella, qui avait osé mettre en cause la culpabilité des criminels de guerre croates Ivo Rojnica et Nada Sakic. Di Tella avait ainsi agi car les deux hommes étaient des notables argentins connus. L’Argentine a, par ailleurs toujours montré une coupable complaisance envers les Nazis. Peron, le dictateur populiste, se disait sympathisant de la cause hitlérienne. Durant la sale guerre menée par les militaires contre les opposants de 1970 aux années 80, beaucoup de militaires tortionnaires se revendiquaient de l’hitlérisme et affichaient un antisémitisme sans concession.

Dans une lettre écrite au parlementaire américain, Maurice Hinchey (New-York), Di Tella avaient dénoncé les « basses accusations » lancées par le centre Simon Wiesenthal à propos de crimes contre l’humanité commis par Rojnica et Sakic. Durant une réunion avec Di Tella today à Buenos Aires, Fernando Sokolowicz ( président de la branche latino-américanie de la SWC) et Sergio Widder (représentant latino-américain) présentaient à Di Tella une série de documents démontrant les activités criminelles de Sakic et de Rojnica durant la Seconde mondiale et qui avaient été à l’origine de l’extradition de Nada Sakic en 1998.

Les documents prouvaient qu’Ivo Rojnica était le commandant oustachi de Dubrovnik sud et était responsable à ce titre de l’assassinat de Serbes, Juifs et Tziganes.

Le SWC condamnait la défense de ces deux criminels par Torcuato Di Tella et mettait l’accent sur l’ambiguïté du gouvernement argentin. Le propre frère de Di Tella, en poste au ministère des affaires étrangères, avait en effet promis d’ouvrir les archives argentines relatives à l’arrivée des Nazis dans le pays après la guerre.

Le centre Simon Wiesenthal a donc demandé fin juillet 2003 à la Croatie d'ouvrir une enquête officielle sur Ivo Rojnica afin d’obtenir l’extradition de cet homme né en 1915 en Croatie et haut dignitaire oustachi preuve que ses précédentes demandes avaient été « oubliées » par un pays qui n’aime pas qu’on lui rappelle le passé oustachi. Le centre Wiesenthal a écrit une lettre au président croate, Stipe Mesic, pour lui demander d'intervenir auprès des "autorités judiciaires (croates) afin d'enquêter sur les activités d'Ivo Rojnica et prendre les mesures nécessaires pour le traduire devant la justice", selon un communiqué de la présidence croate. Ivo Rojnica était un dirigeant du régime croate oustachi pro-nazi pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le centre Wiesenthal l'accuse d'avoir été impliqué à cette époque dans la persécution de Serbes, de Juifs et de Tziganes, dans la région de Dubrovnik (sud). Le 25 juin 1941, par exemple, il signait un décret ordonnant l’arrestation et la déportation des Juifs et des Serbes et interdisant la circulation des Juifs sur le territoire. Nada Sakic était gardien dans le camp de Sara Gradiska et était réputé pour sa férocité envers les détenus. À la fin de la guerre, Rojnica s'est enfui en Argentine où il a obtenu la nationalité, pour devenir ensuite un leader de la communauté croate vivant en Argentine. Après la proclamation de l'indépendance de la Croatie en 1991, lors du démantèlement de l'ex-Yougoslavie, le régime de l'ex-président nationaliste, Franjo Tudjman, avait décidé de nommer Ivo Rojnica au poste d'ambassadeur en Argentine. Cette décision a été abandonnée suite aux pressions de la communauté internationale.

La communauté juive de Croatie compte aujourd'hui 576 personnes sur une population totale de 4,4 millions, selon le dernier recensement officiel (2001). Toutefois les responsables juifs estiment leur nombre à environ 2.500. Le président croate avait visité Israël en octobre 2001, ouvrant un nouveau chapitre dans les relations entre les deux pays, refroidies à l'époque de Franjo Tudjman, en raison de la négation par ce dernier du rôle de la Croatie dans l'extermination de milliers de juifs.

À la mi-juillet, le président israélien, Moshé Katsav, a visité la Croatie et s'est rendu notamment sur le site d'un camp de concentration surnommé l'Auschwitz croate, pour rendre hommage aux dizaines de milliers de victimes qui ont péri ici pendant la Seconde Guerre mondiale.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, au total 75% des quelque 40.000 Juifs vivant alors en Croatie ont été tués par le régime oustachi. En 1999, Zagreb a obtenu l'extradition de Dinko Sakic, commandant d'un camp de concentration en Croatie pendant la Seconde guerre mondiale, qui vivait également en Argentine. La justice croate l'a condamné à 20 ans de prison.

En mars 1999, la Croatie jugeait en effet ce citoyen argentin, pour crimes contre l'humanité. Dinko Sakic, ayant fui l'Europe avec d'autres nazis, avait pu s'installer aux portes de la pampa, et obtenir immédiatement la nationalité argentine. Comme ses complices en génocide accueillis par le général Peron que ses inclinations pour le fascisme mussolinien désignaient comme hôte obligé.

Nombre d'entre eux étaient entrés en Argentine couverts de la bure monacale et dotés d'un passeport délivré par la Croix-Rouge internationale. Les évêques Alois Hudal et Giuseppe Siri, mandatés par leur hiérarchie, avaient facilité t la fuite des monstres, l'église croate jouant les passeurs comme l’église romaine l’a fait pour les SS.

La plupart des 80 000 ex-nazis reposent en terre argentine ou paraguayenne, fleuris par leurs descendants, honorés par leurs concitoyens. Ainsi, Ivo Rojnica, dont il est aujourd’hui question, est arrivé dans les bagages du chef oustachi Ante Pavelic. Il a pressenti pour occuper le poste d'ambassadeur à Buenos Aires du nouvel État croate né de la dislocation de la fédération yougoslave. Les forts soupçons émis par le centre Simon-Wiesenthal quant à sa possible participation à la solution finale avaient fait avorter le projet.

Dinko Sakic, l’ami de Ivo Rojnica, n’a jamais renié jamais ses origines. Dès l'indépendance de la Croatie proclamée, en 1992, il a recueilli des fonds de guerre auprès des communautés croates d'Amérique du Sud. En 1994, il a rencontré, à l'ambassade à Buenos Aires, le président croate Fanjo Tudjman dont le passé est pour le moins trouble. " Trahi " par la chaîne de télévision Canal 13, le 6 avril dernier, le bourreau de Jasenovac sera détenu puis extradé vers la Croatie le 18 juin . Son épouse Dana, qui s’appelle en Argentine Esperanza, sera, elle, renvoyée à Zagreb le 2 novembre 1994.

Le Centre a la réputation de ne pas lâcher les criminels sur lesquels il a jeté son dévolu. Rojnica a toutes les chances de finir sa vie en prison tout comme son ami Sakic. Et ce sera que justice pour les centaines de milliers de Serbes, de Juifs et de Tsiganes suppliciés au nom de l’église catholique et de la race supérieure.

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