Ustaški zločinac Ivo Rojnica (92), osumnjičen za smrt velikog
broja Srba, Jevreja i Roma na području Dubrovnika za vreme
Nezavisne Države Hrvatske, umro je 1. decembra u Buenos Airesu.
Tim povodom direktor jevrejske organizacije Margelov institut Alen Budaj je izrazio
protest što ovaj zločinac za života nije bio priveden pravdi,
ocenivši da je to porazan čin za hrvatsko pravosudje.
Rojnica (92), koji je u NDH bio
šef ustaškog štaba u Dubrovniku, umro je je 1. decembra
u Buenos Airesu, a osumnjičen je za izvršenje masovnih
zločina protiv civilnog stanovništva dubrovačkog kraja
kroz sve trajanje ustaške tvorevine NDH.
Margelov institut podseća da su
pred nadležnim institucijama Hrvatske pravovremeno pokrenuti
pravni mehanizmi za sudjenje Rojnici na osnovu izvorne
arhivske dokumentacije koju je hrvatskom tužilaštvu predao
Centar Simon Vizental, navodi se u saopštenju.
Ivo Rojnica, rodjen je 1915. u
selu Cista kod Imotskog, a 1946. godine u nekoliko odluka
Zemaljske komisije za utvrdjivanje zločina okupatora i
njihovih pomagača Narodne Republike Hrvatske i savezne
Državne komisije u Beogradu označen je ratnim zločincem
i kao takav zaveden u Kartoteku ratnih zločinaca Drugog
svetskog rata.
Slučaj Ive Rojnice šalje antihumanističku
poruku da se zločin isplati, ma kako velik bio, navodi
se u saopštenju Margelovog instituta koji ujedno traži
energičnije zauzimanje buduće hrvatske vlade kod procesuiranja
ustaškog šefa policije iz Požege Milivoja Ašnera, koji
sada živi u Austriji.
Hrvatska samo po doslednom izvršenju
pravde nad ratnim zločincima iz doba ere nacizma, fašizma
i ustaštva može efikasno krenuti u rasčišćavanje novijih
zločina počinjenih na prostoru bivše Jugoslavije, navodi
Margelov institut. Rojnica je zamalo postao hrvatski diplomata
nakon što je Franjo Tudjman došao na vlast 1990. godine.
Margelov institut nedavno je promovisao
knjigu "Vallis Judaea – Povijest požeške židovske zajednice" Alena Budaja o jevrejskoj zajednici u Požegi koja je nakon vek i po postojanja
uništena krajem 1941. godine.
Budaj je pišući knjigu u dokumentima
naišao na Ašnerovo ime, što je rezultiralo pokretanjem
postupka protiv Ašnera. Ašner je tužio Budaja za klevetu,
ali je izgubio spor, a hrvatske vlasti ništa ne čine da
joj se i ovaj ustaški zločinac izruči iz Austrije.
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En 1999, le directeur du centre
de Simon Wiesenthal à Jérusalem, Ephraim Zuroff écrivait
une lettre au ministre des affaires étrangères de Croatie,
Granic, en visite en Israël, pour le remercier de ce que
Zagreb ait demandé à l’Argentine, l'extradition de l'ancien
commandant Dinko Sakic, directeur de camp de concentration
de Jasenovac. Zuroff exprimait l'espoir que la visite de
Granic vers Israël contribuerait au développement des relations
bilatérales entre la Croatie et l'Israël et améliorerait
les relations entre Croates et Juifs. Mais Zuroff soulignait
déjà que Sakic n'était pas le seul criminel de guerre croate
qui n’ait pas été puni pour ses crimes. Zuroff demandait
en conséquence à Granic de montrer sa bonne foi en coopérant
avec la recherche d’autres criminels oustachis. Il écrivait
déjà que la première étape dans cette direction serait
l'arrestation de l'ancien oustachi Ivo Rojnica, qui prétendait
habiter Zagreb.
Granic avait répondu en affirmant
que la nouvelle demande de Zuroff serait prise en compte.
La relance du Centre Wiesenthal démontre qu’il n’en a rien
été.
Le centre Simon Wiesenthal continuait
sur la voie qu’il s’était tracé pour obtenir l’extradition
de Rojnica. Il prenait contact avec les autorités argentines
qui défendaient alors les criminels de guerre. Le 12 juin
2003, le Centre s’en prenait au secrétaire argentin à la
culture, Torcuato di Tella, qui avait osé mettre en cause
la culpabilité des criminels de guerre croates Ivo Rojnica
et Nada Sakic. Di Tella avait ainsi agi car les deux hommes
étaient des notables argentins connus. L’Argentine a, par
ailleurs toujours montré une coupable complaisance envers
les Nazis. Peron, le dictateur populiste, se disait sympathisant
de la cause hitlérienne. Durant la sale guerre menée par
les militaires contre les opposants de 1970 aux années
80, beaucoup de militaires tortionnaires se revendiquaient
de l’hitlérisme et affichaient un antisémitisme sans concession.
Dans une lettre écrite au parlementaire
américain, Maurice Hinchey (New-York), Di Tella avaient
dénoncé les « basses accusations » lancées par le centre
Simon Wiesenthal à propos de crimes contre l’humanité commis
par Rojnica et Sakic. Durant une réunion avec Di Tella
today à Buenos Aires, Fernando Sokolowicz ( président de
la branche latino-américanie de la SWC) et Sergio Widder
(représentant latino-américain) présentaient à Di Tella
une série de documents démontrant les activités criminelles
de Sakic et de Rojnica durant la Seconde mondiale et qui
avaient été à l’origine de l’extradition de Nada Sakic
en 1998.
Les documents prouvaient qu’Ivo
Rojnica était le commandant oustachi de Dubrovnik sud et
était responsable à ce titre de l’assassinat de Serbes,
Juifs et Tziganes.
Le SWC condamnait la défense de
ces deux criminels par Torcuato Di Tella et mettait l’accent
sur l’ambiguïté du gouvernement argentin. Le propre frère
de Di Tella, en poste au ministère des affaires étrangères,
avait en effet promis d’ouvrir les archives argentines
relatives à l’arrivée des Nazis dans le pays après la guerre.
Le centre Simon Wiesenthal a donc
demandé fin juillet 2003 à la Croatie d'ouvrir une enquête
officielle sur Ivo Rojnica afin d’obtenir l’extradition
de cet homme né en 1915 en Croatie et haut dignitaire oustachi
preuve que ses précédentes demandes avaient été « oubliées
» par un pays qui n’aime pas qu’on lui rappelle le passé
oustachi. Le centre Wiesenthal a écrit une lettre au président
croate, Stipe Mesic, pour lui demander d'intervenir auprès
des "autorités judiciaires (croates) afin d'enquêter sur les activités d'Ivo Rojnica
et prendre les mesures nécessaires pour le traduire devant
la justice", selon un communiqué de la présidence croate. Ivo Rojnica était un dirigeant
du régime croate oustachi pro-nazi pendant la Seconde Guerre
mondiale.
Le centre Wiesenthal l'accuse
d'avoir été impliqué à cette époque dans la persécution
de Serbes, de Juifs et de Tziganes, dans la région de Dubrovnik
(sud). Le 25 juin 1941, par exemple, il signait un décret
ordonnant l’arrestation et la déportation des Juifs et
des Serbes et interdisant la circulation des Juifs sur
le territoire. Nada Sakic était gardien dans le camp de
Sara Gradiska et était réputé pour sa férocité envers les
détenus. À la fin de la guerre, Rojnica s'est enfui en
Argentine où il a obtenu la nationalité, pour devenir ensuite
un leader de la communauté croate vivant en Argentine.
Après la proclamation de l'indépendance de la Croatie en
1991, lors du démantèlement de l'ex-Yougoslavie, le régime
de l'ex-président nationaliste, Franjo Tudjman, avait décidé
de nommer Ivo Rojnica au poste d'ambassadeur en Argentine.
Cette décision a été abandonnée suite aux pressions de
la communauté internationale.
La communauté juive de Croatie
compte aujourd'hui 576 personnes sur une population totale
de 4,4 millions, selon le dernier recensement officiel
(2001). Toutefois les responsables juifs estiment leur
nombre à environ 2.500. Le président croate avait visité
Israël en octobre 2001, ouvrant un nouveau chapitre dans
les relations entre les deux pays, refroidies à l'époque
de Franjo Tudjman, en raison de la négation par ce dernier
du rôle de la Croatie dans l'extermination de milliers
de juifs.
À la mi-juillet, le président
israélien, Moshé Katsav, a visité la Croatie et s'est rendu
notamment sur le site d'un camp de concentration surnommé
l'Auschwitz croate, pour rendre hommage aux dizaines de
milliers de victimes qui ont péri ici pendant la Seconde
Guerre mondiale.
Pendant la Seconde Guerre mondiale,
au total 75% des quelque 40.000 Juifs vivant alors en Croatie
ont été tués par le régime oustachi. En 1999, Zagreb a
obtenu l'extradition de Dinko Sakic, commandant d'un camp
de concentration en Croatie pendant la Seconde guerre mondiale,
qui vivait également en Argentine. La justice croate l'a
condamné à 20 ans de prison.
En mars 1999, la Croatie jugeait
en effet ce citoyen argentin, pour crimes contre l'humanité.
Dinko Sakic, ayant fui l'Europe avec d'autres nazis, avait
pu s'installer aux portes de la pampa, et obtenir immédiatement
la nationalité argentine. Comme ses complices en génocide
accueillis par le général Peron que ses inclinations pour
le fascisme mussolinien désignaient comme hôte obligé.
Nombre d'entre eux étaient entrés
en Argentine couverts de la bure monacale et dotés d'un
passeport délivré par la Croix-Rouge internationale. Les
évêques Alois Hudal et Giuseppe Siri, mandatés par leur
hiérarchie, avaient facilité t la fuite des monstres, l'église
croate jouant les passeurs comme l’église romaine l’a fait
pour les SS.
La plupart des 80 000 ex-nazis
reposent en terre argentine ou paraguayenne, fleuris par
leurs descendants, honorés par leurs concitoyens. Ainsi,
Ivo Rojnica, dont il est aujourd’hui question, est arrivé
dans les bagages du chef oustachi Ante Pavelic. Il a pressenti
pour occuper le poste d'ambassadeur à Buenos Aires du nouvel
État croate né de la dislocation de la fédération yougoslave.
Les forts soupçons émis par le centre Simon-Wiesenthal
quant à sa possible participation à la solution finale
avaient fait avorter le projet.
Dinko Sakic, l’ami de Ivo Rojnica,
n’a jamais renié jamais ses origines. Dès l'indépendance
de la Croatie proclamée, en 1992, il a recueilli des fonds
de guerre auprès des communautés croates d'Amérique du
Sud. En 1994, il a rencontré, à l'ambassade à Buenos Aires,
le président croate Fanjo Tudjman dont le passé est pour
le moins trouble. " Trahi " par la chaîne de télévision Canal 13, le 6 avril dernier, le bourreau de Jasenovac
sera détenu puis extradé vers la Croatie le 18 juin . Son
épouse Dana, qui s’appelle en Argentine Esperanza, sera,
elle, renvoyée à Zagreb le 2 novembre 1994.
Le Centre a la réputation de ne
pas lâcher les criminels sur lesquels il a jeté son dévolu.
Rojnica a toutes les chances de finir sa vie en prison
tout comme son ami Sakic. Et ce sera que justice pour les
centaines de milliers de Serbes, de Juifs et de Tsiganes
suppliciés au nom de l’église catholique et de la race
supérieure. orlovi.com
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