02/12/2014 gaelle.hautetfort.com
Le nazi Aloïs Brunner serait mort en Syrie il y a quatre ans à l'âge de 98 ans

En 2001, il avait été condamné à la perpétuité par contumace en France pour la déportation de 352 enfants du camp de Drancy (Seine-Saint-Denis) qu'il avait dirigé entre juin 1943 et août 1944.

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Aloïs Brunner, le bras droit d'Adolf Eichmann, qui a organisé logistique de la solution finale, est très probablement mort à Damas, la capitale syrienne. C'était il y a quatre ans, il était alors âgé de 98 ans. Efraim Zuroff, le directeur du Centre Simon-Wiesenthal, qui traque les nazis, vient de l'annoncer au quotidien britannique «Daily Express».

«Nous avons reçu des informations d’un ancien agent des services secrets allemands, qui a servi au Moyen-Orient, et qui nous a dit que Brunner était mort et avait été enterré à Damas», explique Efraim Zuroff, jugeant cette source fiable.  Aloïs Brunner, né en 1912 en Autriche, est aussi impliqué dans la déportation de juifs d'Allemagne, d'Autriche, de Macédoine et de Slovaquie. Selon le centre Wiesenthal, il est responsable de la mort de 128 000 personnes.



«Aucun remords»

Après avoir vécu sous un faux nom à Essen (dans l'ouest de l'Allemagne), il s'est enfui en Syrie dans les années cinquante. Là, il a pris le nom de Georg Fischer à Damas. Il  a« ouvert un petit magasin où il vendait des produits occidentaux et de la choucroute faite maison à des clients, principalement européens», selon «le Spiegel». Il a donné des conseils en répression et torture au régime. Hafez al-Assad tout comme son fils ont toujours nié sa présence sur le sol syrien.

En 1961 et 1980, les renseignements israéliens, le Mossad, lui avait envoyé des lettres piégées, La première lui a fait perdre un œil, la seconde l'a blessé à main gauche. En 1985, il a donné une interview au magazine «Bunte».  Il n'a montré aucun remords. Sa haine était telle que le journal a dû censurer des passages entiers de l'entretien.

Au tournant du millénaire, Aloïs Brunner a de nouveau été repéré dans un hôtel de luxe à Damas, selon le «Spiegel». Depuis lors, plus aucun signe jusqu'à la révélation de sa mort.

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