Des procureurs allemands on décidé de rouvrir des centaines
d’enquêtes qui avaient été mises en sommeil, concernant
d’anciens gardes de camps de concentration.
En mai dernier, John Demjanjuk, 91
ans, a été reconnu coupable en mai dernier de complicité
dans le meurtre de 28 060 personnes alors qu’il était gardien
dans un camp d’extermination durant la Shoah, il y a près
de 70 ans.
A la suite de ce jugement sans précédent, plusieurs centaines
d’enquêtes concernant d’anciens gardes nazis de camps de
concentration ont été rouvertes, et d’autres enquêtes pourraient
être ouvertes concernant d’autres anciens nazis qui n’avaient
jusqu’ici jamais fait l’objet de poursuites. La question
est de savoir si ce jugement pourrait également être appliqué
aux gardiens des camps de concentration, et pas uniquement
à ceux des camps d’extermination.
Tous les suspects ont aujourd’hui à un âge très avancé,
les plus jeunes ayant plus de 80 ans. Le bureau des procureurs
dédié aux crimes nazis a fait part de son intention de
reprendre les enquêtes sans attendre la fin du procès en
appel de John Demjanjuk. « Nous ne voulons pas attendre
trop longtemps, alors nous avons déjà commencé nos enquêtes
», a déclaré le procureur Kurt Schrimm.
D’après le procureur Schrimm, son bureau est en train d’examiner
tous les dossiers afin de recenser en vue de poursuites
les personnes dans le même cas que M. Demjanjuk. S’il ne
peut donner de pronostic exact, il estime qu’il y aurait
moins d’un millier de personnes concernées, encore vivantes,
en Allemagne comme à l’étranger.
Dans les mêmes temps, Efraim Zuroff, « chasseur de nazis
» au centre Simon Wiesenthal, a annoncé le lancement d’une
vaste opération pour traquer les criminels de guerre nazis
encore vivants. Pour lui, la condamnation de M. Demjanjuk
a ouvert la porte à des poursuites qu’il n’aurait jamais
cru possibles dans le passé. « Ce pourrait être un chapitre
final très intéressant », a-t-il déclaré.
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