BUDAPEST — Le procès du criminel de guerre présumé Sandor Kepiro a repris mercredi
à Budapest avec la lecture de témoignages qui n'ont pas aidé
à clarifier le rôle de l'ancien capitaine de gendarmerie
dans la rafle meurtrière de 1942 en Serbie.
Le juge du Tribunal de Budapest Bela Varga a résumé les témoignages écrits de
Hongrois rassemblés par le procureur en 2007,
d'où il ressort qu'aucun témoin, tous enfants
à l'époque des faits, "n'a entendu le nom de Kepiro ou ne l'a reconnu sur une photo de l'époque".
Fin
mai, des historiens avaient mis en doute la
légitimité des verdicts prononcés contre Sandor
Kepiro, 97 ans, lors de procès en 1944 et
1946, où il avait été condamné à respectivement
10 et 14 ans de prison.
L'intéressé
n'avait jamais purgé sa peine, car il s'était
enfui en Argentine où il est resté pendant
plus d'un demi-siècle.
Il était
revenu discrètement dans sa patrie en 1996,
avant d'être retrouvé dix ans plus tard par
le chasseur de nazis Efraim Zuroff, dirigeant
du Centre Simon Wiesenthal.
Sandor
Kepiro est accusé de "complicité d'actes de crimes de guerre" lors d'une rafle entre les 21 et 23 janvier 1942 à Novi Sad, territoire aujourd'hui
serbe, alors annexé par la Hongrie, alliée
de l'Allemagne nazie.
Au moins
1.200 civils, juifs et serbes, ont péri lors
de ce massacre. Il doit répondre directement
de la mort de 36 personnes et encourt la prison
à perpétuité.
Le procès
a été ajourné jusqu'au 16 juin. Selon les
avocats de la défense, le verdict devrait
être prononcé début juillet.
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