L'accusation portée par le centre Wiesenthal contre le criminel de guerre hongrois
Laszlo Csatary pour des déportations en 1941 en Ukraine est "sans fondement", a annoncé mardi le parquet de Budapest, alors que l'investigation se poursuit
sur son rôle dans les déportations du ghetto de Kosice en
1944.
"Selon nos informations, Laszlo Csatary n'est pas impliqué dans les déportations
de Kamianets-Podilskyï (Ukraine), et n'avait aucune possibilité
d'intervenir dans ces déportations", a indiqué à l'AFP la porte-parole de l'Office du procureur principal, Bettina
Bagoly.
Deux chefs d'accusation contre Laszlo
Csatary ont été déposés par le directeur du centre Simon
Wiesenthal, Efraim Zuroff, a-t-elle précisé.
La première plainte concerne la déportation
de près de 15.700 personnes du ghetto de Kosice, en actuelle
Slovaquie, entre 1941 et 1944 vers le camp d'extermination
nazi d'Auschwitz, en Pologne.
La deuxième plainte porte sur la déportation
de près de 300 personnes vers un camp à Kamianets-Podilskyï
en Ukraine en 1941.
"Les données rassemblées
au cours de l'investigation contredisent la déclaration du
plaignant: le suspect ne peut être mis en relation avec les
déportations" vers Kamianets-Podilskyï, car il n'était ni sur les lieux, et ne possédait pas
le rang nécessaire pour influencer les décisions, a souligné
la porte-parole.
"Mais l'investigation contre
lui pour les déportations de Kassa (Kosice) en 1944 se poursuit
toujours", a ajoutée Bettina Bagoly.
Condamné à mort par contumace en 1948
à Kosice, Laszlo Csatary, s'était réfugié au Canada. En 1995,
les autorités canadiennes avaient découvert sa véritable
identité et il s'était enfui vers la Hongrie.
Laszlo Csatary, qui figure en tête
de la liste des criminels de guerre nazis les plus recherchés
au monde du centre Wiesenthal, a été arrêté le 18 juillet
à Budapest, puis assigné à résidence.
Le ministre slovaque de la Justice
Tomas Borec a estimé fin juillet qu'il devait être jugé en
Slovaquie.
Le ministère hongrois de la Justice
et de l'Administration publique avait indiqué fin juillet
que seul un tribunal hongrois pouvait répondre à une demande
d'extradition venant de la Slovaquie.
tempsreel.nouvelobs.com
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