BUCAREST, 31 mai 2006 (AFP) - Le centre Simon Wiesenthal a
critiqué mercredi la Roumanie pour son "échec" à poursuivre des
criminels de guerre présumés, découverts lors de l'opération "Dernière
chance", lancée en 2003 contre des personnes ayant participé aux crimes
de l'Holocauste.
Dans une lettre remise mardi au procureur général de la
Roumanie, Ilie Botos, le président de ce centre, Efraïm Zuroff, a
exprimé sa "grave préoccupation" et affirmé que "chaque jour qui passe
permet à ces criminels d'éluder la loi".
Le centre Simon Wiesenthal avait lancé en septembre 2003 une
opération baptisée "Dernière chance", encourageant les Roumains à
fournir des informations sur des criminels de guerre supposés, enéchange d'une récompense allant jusqu'à 10.000 dollars.
Quatre noms ont été révélés à l'issue de cette campagne, a
indiqué le président de ce centre, Efraïm Zuroff.
Selon M. Zuroff, la Roumanie avait été pendant la deuxième
guerre mondiale "un satellite de l'Allemagne nazie" et avait participé
à la mise en oeuvre de la solution finale, quelque 250.000 juifs ayantété envoyés dans des camps de la mort par le maréchal pro-nazi Ion
Antonescu.
AFP
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